Les mains enfoncées dans les poches de son jean usé, le vétéran n’avait pas réellement réfléchis à une manière d’occuper sa seconde journée de repos amplement méritée après l’arrestation du caïd italien de la drogue. Keith avait simplement jeter son sac de sport sur son épaule après s’être glisser dans son vieux sweat à capuche de sport estampillés aux couleurs de l’US Army. Il y avait cette salle de sport à l’autre bout de la ville dans laquelle il avait été inscrit de nombreuses années avant de simplement disparaître de ses murs pour le confort de la salle d’entraînement du commissariat central de la ville. Les gants de boxe dans le fond du sac en dessous de son équipement sportif, il n’y aurait aucun mal à s’y rendre une nouvelle fois, les yeux rivés sur sa chienne qui avançait curieuses à quelques mètres de lui. Keith marchait simplement dans les rues de la ville. La capuche de son sweat dressé sur sa tête répondant simplement aux bonjours de parfaits inconnus le saluant en raison du vêtement qu’il portait sur le dos.

Pour la première fois depuis bien longtemps, il avait pris la décision de ne pas traverser la ville à l’aide de sa vieille muscle car. Le brun il possédait tout le temps du monde et ses longues ballades en compagnie de sa plus fidèle amie lui manquait terriblement. Comme toujours il avait été trop occuper la tête dans le guidon professionnel pour profiter de sa vie privée et même sentimentale. Clay Hailfield, sa coéquipière, elle accaparée son esprit lorsqu’il ne s’agissait pas d’avoir sa progéniture dans un coin de sa tête. Bien sur, il avait voulu hurler sur son supérieur lorsqu’il lui avait proposé de prendre ses congés, il l’avait même d’ailleurs fait en percutant lourdement son bureau avec ses poings. Il avait grogné tel un ours refusant pitoyablement de rester chez lui pendant ce temps là, le cul vissé dans le canapé à regarder des matchs de basket à la télévision ou suivre les informations apprenant tout les jours une nouvelle fusillade reliée à une affaire de drogue qu’il pourrait être entrain de réglée en seulement quelques heures sur le terrain.

Il se retrouvait là, les mains dans les poches et les écouteurs sur les oreilles en direction de la salle de sport. Sa tentative de gueulante sur le chef n’avait semble-il pas réussi puisqu’il l’avait obligatoirement mis en repos refusant de lui fournir une nouvelle affaire liée au trafique de drogue ambiant dans les rues de Chicago. Un léger sourire au coin des lèvres en observant la salle de sport face à lui, elle n’avait pas changée malgré son absence, sans véritablement réfléchir il s’avançait dans celle-ci par la porte principale s’attardant sur les brochures forfaitaires. La tête baissée, les yeux rivés sur les quelques lignes sous ses yeux s’approchant du comptoir en retirant sa capuche ainsi que ses écouteurs. « B’jour. Vous faites plus les prix à la journée ? » Il relevait doucement la tête sur la personne face à lui, ses yeux s’écarquillant de surprise en observant le visage face à lui. « J’en crois pas mes putains d’yeux… La gamine. »

« Je suis vraiment contente de te revoir. Ca me fait plaisir. » Un large sourire se dessinait sous sa barbe une fois la surprise de cette rencontre inattendue acceptée par son esprit. Les yeux rivés sur elle de haut en bas mais aussi de bas en haut presque comme s’il cherchait à l’analysée. Ils en avaient vécus des aventures au sein du 44eme et elle en avait bavée dans cette unité presque exclusivement masculine. Keith, il ne saurait réellement dire aujourd’hui depuis combien de temps ils ne s’étaient pas revu en chair et en os. Ils avaient échangés des appels de temps à autres lorsqu’ils en avaient le temps. La gamine elle était un peu toujours cette petite chose fragile qu’il avait besoin de protéger lorsqu’il lui envoyait des messages et pourtant c’est lui qui a failli y rester en premier lors du jour le plus long de sa vie. Le vétéran passait une main dans sa barbe souriant avant de se pencher au dessus du comptoir pour l’enlacée tendrement dans l’un de ses bras marmonnant entre ses dents « J’suis content de te voir. » Keith n’était pas de la trempe de ces hommes qui se montraient extrêmement affectueux et il ne le serait réellement jamais alors lui-même fût surpris de son envie de la prendre amicalement dans ses bras.

Ils en avaient tout les deux véritablement chier lorsqu’ils sont revenus au pays, il le savait pertinemment et ses différents échanges avec elle bien que sommaires lui montraient qu’elle avait aussi eu une vie relativement compliquée au sein même de son pays. S’il se surprenait parfois à être de ceux qui on survécu au carnage survenus dans ce putain de village, il ne se surprenait pas de voir que certains de ceux qui étaient présents comme son frère ou Jennifer s’en sont remis complètement. Les bras lourdement enfoncés sur le comptoir laissant sa chienne s’installer paisiblement dans un coin de l’accueil, il continuait d’observer la brochure qu’il avait prise quelques instants auparavant reposant ses yeux sur elle. « Du coup, j’suppose que t’es que de passage dans le coin. T’avais quoi ? Genre un séminaire de boxe ou un truc du genre ? Tu sais qui s’rais heureux de te revoir ? Six coups. Il a ouvert un bar a quelques rues d’ici, si ca te tente, on pourrais aller s’caller une bière là bas tout à l’here… » Un sourire sur le visage il s’emparait d’un stylo qui traînait sur le comptoir sans véritablement réfléchir et s’emparait d’un formulaire d’inscription à disposition des sportifs désireux de rejoindre les rangs de la salle.

Cochant les cases, rayant les mentions inutiles et remplissant les blancs laissés dans le formulaire d’inscription. Il se remémorait soudainement le vieux temps avant que tout ne vrille complètement. A quel point il pouvait être un enfoiré avec elle lorsqu’il la forçait à dépasser ses limites quitte à la faire vomir en plein milieu de l’entraînement. Cette brute qu’il était parfois à lui lancer des injures sexistes en plein visage afin qu’elle développe toute sa vrai rage comme elle était censée devoir le faire au combat face à un ennemi qui voulait sa mort. Un rire s’échappait d’entre ses lèvres tandis qu’il glissait le formulaire sous ses yeux grognant simplement accoudé au comptoir d’accueil. « Et si on continuait de papoter comme au bon vieux temps ? J’suis p’tet un peu rouillé mais j’suis sûrement toujours meilleur que toi… R’garde moi tes bras. La vie de ménagère c’est pas un cadeau pour toi... » Un clin d’œil amusé dans sa direction redressant le sac sur son épaule, il souriait.